Plurielles
C'est un peu l'histoire des métamorphoses de la muse, absence inspiratrice, couleurs d'états d'âme, formes d'espérances, les images jalonnent le chemin des pensées qui les créent puis, parfois, tissent les liens d'une sensibilité à une autre et créent de l’émotion... Parfois !
Méditation |
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Les brosses de l'arc-en-ciel
Tout ce qui m'atteint, de ce que je fais ou que d'autres font, pour le moins je l'imprime, et/ou je l'exprime !
Je l'imprime dans le silence de mon corps, dans la lassitude qui me fait courber le dos, ou dans l'élan d'un geste de satisfaction, mon être l'intègre comme une nouvelle composante : tout me fait à l'insu de mon plein gré.
Je l'exprime en mettant des mots sur les choses, en verbalisant les sensations, en socialisant mes perceptions par la parole ou par l'écrit.
Le risque de trahison n'est-il que dans l'expression ? Et l'assurance de la sincérité n'appartient-elle qu'à l'impression ?
Tout ce qui m'atteint, de ce que je fais ou que d'autres font, pour le moins je l'imprime, et/ou je l'exprime !
Je l'imprime dans le silence de mon corps, dans la lassitude qui me fait courber le dos, ou dans l'élan d'un geste de satisfaction, mon être l'intègre comme une nouvelle composante : tout me fait à l'insu de mon plein gré.
Je l'exprime en mettant des mots sur les choses, en verbalisant les sensations, en socialisant mes perceptions par la parole ou par l'écrit.
- L'impression échappe à la volonté et fait que parfois un regard, une mine, une larme ou un sourire, un geste, une posture, va trahir la perception des choses sans qu'aucun mot n'en ait traduit le sens à partager ou à confronter.
- L'expression volontaire fait entrer dans le jeu subtil des échanges et de la co-construction du sens, dans un réseau d'interactions où les liens portent autant de sens que les choses, que ce soit dans le présent d'un dialogue des deux premières personnes ou dans la mise à distance de la troisième... Le dire ou l'écrire ne s'abstrait pas de sa cible et l'ajustement du discours à son auditeur, ou du texte à son lecteur altère nécessairement son objet...
Le risque de trahison n'est-il que dans l'expression ? Et l'assurance de la sincérité n'appartient-elle qu'à l'impression ?
Qu'est-ce qui se cache
Derrière la tache ? |
De quelle couleur
Se peint le bonheur ? |
Brun camaïeux
là dans tes yeux ! |
Ta tâche ?
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Tu taches ?
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Macache !
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De l’ambiguïté de l'oeuvre dans le jeu du Je-Tu-Il...
Quelques élucubrations...
Une oeuvre, produit de la création, est souvent examinée au filtre du résultat qu'elle représente. Or, au-delà du processus de création auquel elle échappe, une "oeuvre" peut se ranger sous une multitude de statuts différents selon qu'elle est considérée : O. en tant que telle, détachée de son créateur comme du contexte spatial ou temporel de sa création (l'oeuvre dans les réserves du musée, le manuscrit aux archives...)... une oeuvre "désocialisée" ! ... un potentiel de beauté ? C. comme issue du processus de création et en tant que créature dépendante de son auteur par le biais de son inspiration (l'oeuvre au catalogue de l'exposition, un titre d'un album...), l'oeuvre de l'ego... Parlez-moi de moi, y-a que ça qui m'intéresse ! Rpp. comme objet transactionnel constituant la relation directe de l'auteur à son public (morceau dans le concert, tableau au vernissage, livre à la dédicace...), l'oeuvre du partage "en direct". C'est le respect dans l'ouvrage, mais sans filet... le public devient co-auteur à la marge... (cf. le "bon public") Rpd. comme objet transactionnel constituant la relation non présentielle, les couples auteur-oeuvre et oeuvre-public sont disjoints dans le temps et/ou dans l'espace. L'oeuvre est dans un univers permettant son appropriation par le public (rayon de magasin, accrochage dans une exposition, médiathèque...), l'oeuvre du partage "en différé". C'est l'espace du perfectionnisme susceptible de satisfaire toutes les approches. Rp comme marqueur des relations instaurées dans le public sur les deux logiques antagonistes de l'adhésion (club de fans) ou du dénigrement (débat des critiques), L'objet devient prétexte et se réduit à la plus petite perception commune instigatrice de la communauté des "fans" ou cristallisant les oppositions. Rc. L'oeuvre est aussi constitutive de l'épaisseur de son public qui s'en approprie telle ou telle composante pour nourrir son identité (l'amateur de science fiction intègre des codes régissant les œuvres de ce type dans ses comportements, qui détermine aussi ses groupes d'affinités... ), instrument de la "création par procuration"... ... et dans tout ça, lavouquélamuse ? |