Inspiration jurassienne
La photo graphie, écriture de lumière, saisit l'instant, l'instantané, jusqu'à parfois arrêter le temps et la lumière à la fois, à une vitesse telle que nos yeux et ce qui les gouverne n'en ont pas conscience...
Les machines auxiliaires de nos yeux, réduites au rang d'esclaves obéissants à nos intentions, produisent l'image donnée à voir, et à travers laquelle la pensée vagabonde du spectateur nourrit son propre imaginaire.
Les machines auxiliaires de nos yeux, réduites au rang d'esclaves obéissants à nos intentions, produisent l'image donnée à voir, et à travers laquelle la pensée vagabonde du spectateur nourrit son propre imaginaire.
Aux pertes de l'Ain, là où la rivière quitte le dédale de son cours en cachette sous les chaos rocheux du plafond des galeries effondrées qui la conduisaient jadis, les hommes ont installé une micro-centrale électrique qui turbine les eaux captées plus haut, amenées jusque là dans les gros tubes sombres des conduites forcées.
Sur le site de grands bâtiments sont laissés à l'abandon... Quel pouvait bien être leur usage ? Rien ne le dit. Y-avait-il ici une petite fabrique profitant du courant ? Toujours est-il que les vitres aux fenêtres ne laissaient plus passer bien des lumières dans l'agonie du lieu. Et j'imagine bien les fredaines des gamins malicieux qui ont crevé les rideaux de poussière en faisant voler les galets du torrent...
La malice du moment m'y fait ajouter "edf" pour signer la ruine précipitée aujourd'hui du service public de l'énergie comme de tous les autres...
Sur le site de grands bâtiments sont laissés à l'abandon... Quel pouvait bien être leur usage ? Rien ne le dit. Y-avait-il ici une petite fabrique profitant du courant ? Toujours est-il que les vitres aux fenêtres ne laissaient plus passer bien des lumières dans l'agonie du lieu. Et j'imagine bien les fredaines des gamins malicieux qui ont crevé les rideaux de poussière en faisant voler les galets du torrent...
La malice du moment m'y fait ajouter "edf" pour signer la ruine précipitée aujourd'hui du service public de l'énergie comme de tous les autres...
L'abstraction ressortie de trois coups de pinceau image un Jura de yin et de yang, à la fois de ces deux versants, l'un offert à la lumière et l'autre contraint dans l'ombre... ou aussi du dedans et du dehors. Le cours de l'eau nous y accompagne qui se perd parfois jusqu'à disparaître pour mieux renaître plus loin, plus bas, là où on ne l'attendait pas... Deux vies, l'une bien publique et partagée, sociale... et l'autre plus intime et secrète et gardée à l'abri du voile, derrière le rideau ou le mur, la seconde existence qui se livre parfois dans le dialogue du Je et du Tu... C'est une impression bien particulière que laisse cette nature jurassienne dans le cours de ses eaux. Les voir resurgir si tranquillement de l'antre de la terre aiguise notre curiosité et nous invite au plaisir le la découverte du mystère de ses grottes et du dédale de ses galeries en quête du secret de ces "pyramides naturelles" préservant le mythe de quelque divinité... Image imaginaire, à toi d'imaginer !
Des quatre, laquelle choisir ?