Ici & là
Dans le soir dévalant du haut de la montagne
Là-haut, la brume épaisse avait voilé la vierge
Assombrissant le chant si lointain des clarines
Vacarme silencieux étourdissant le ciel
Gris
Quant à la nuit tombée éteignant la montagne
Là-haut, les étoiles foisonnent scintillant en millions
Constellations brodant des nuées en dentelle
L’éclatante ténèbres est là jetée par terre
Noire
Et quand le jour se pointe sur la rose des vents
Là-haut, l’astre se lève et chantonne en désir
Du jour et de la vie le grand charivari
Arc en ciel des plaisirs des grands et des petits
Rouge aux lèvres
Mais là-bas, où le soleil se lève…
Dans le noir éternel emmurant sa compagne
Là-bas la brute épaisse avait violé sa vierge
Enlisé, en doctrines et geôlier de son bagne
Mèche lente allumée consumant tous les cierges
Gris
Dans la ruine effondrée de pierres et sangs mêlés
Tout là-haut, plus de plainte, éclats de voix muets
Aucun cil ne bat plus, ni de cœur en la poitrine offerte
Pas même de mains jointes à l’endroit de la mort.
Noire
Et quand le jour se pointe sur la rose des vents
Là-haut, l’astre sirène et hurle à en gémir
Du jour et de la vie en grand charivari
Arc en ciel des douleurs des grands et des petits
Rouge sang
Demain
Balayant les nuées, pinceau teinté d’espoir
Bleu
Des enfants renaissant des décombres du monde
Le concert des oiseaux élisant la colombe
Blanc
C’est l’espoir qui renait des femmes épargnées
Fières échevelées bras ouverts si jolies dans leur kimono
Rouge
Liberté
Là-haut, la brume épaisse avait voilé la vierge
Assombrissant le chant si lointain des clarines
Vacarme silencieux étourdissant le ciel
Gris
Quant à la nuit tombée éteignant la montagne
Là-haut, les étoiles foisonnent scintillant en millions
Constellations brodant des nuées en dentelle
L’éclatante ténèbres est là jetée par terre
Noire
Et quand le jour se pointe sur la rose des vents
Là-haut, l’astre se lève et chantonne en désir
Du jour et de la vie le grand charivari
Arc en ciel des plaisirs des grands et des petits
Rouge aux lèvres
Mais là-bas, où le soleil se lève…
Dans le noir éternel emmurant sa compagne
Là-bas la brute épaisse avait violé sa vierge
Enlisé, en doctrines et geôlier de son bagne
Mèche lente allumée consumant tous les cierges
Gris
Dans la ruine effondrée de pierres et sangs mêlés
Tout là-haut, plus de plainte, éclats de voix muets
Aucun cil ne bat plus, ni de cœur en la poitrine offerte
Pas même de mains jointes à l’endroit de la mort.
Noire
Et quand le jour se pointe sur la rose des vents
Là-haut, l’astre sirène et hurle à en gémir
Du jour et de la vie en grand charivari
Arc en ciel des douleurs des grands et des petits
Rouge sang
Demain
Balayant les nuées, pinceau teinté d’espoir
Bleu
Des enfants renaissant des décombres du monde
Le concert des oiseaux élisant la colombe
Blanc
C’est l’espoir qui renait des femmes épargnées
Fières échevelées bras ouverts si jolies dans leur kimono
Rouge
Liberté
Ce petit texte est écrit au carrefour d’une nuit passée dans les montagnes d’Auvergne et de la nouvelle au matin d’une mère mise au banc des accusés pour avoir eu un fils « parti mourir en Syrie » …