Paris place
Quand le peuple est à République
Tous ceux qui l’vomissent et qui l’niquent
Locataires au Palais Brongniart
De lingots d’or ont fait remparts.
Quand le peuple est à La Nation
Tous ceux pour qui c’est damnation
Lèvent et verrouillent le pont-levis
De leurs villas cœur de Neuilly
Quand le peuple est à La Bastille
Le bourgeois le saigne et l’étrille
En Versaillais de bonne fortune
Tel Thiers fusillant La Commune
Quand le peuple est à La Chapelle
Tous ceux qui chérissent la pucelle
Font la queue devant chez Fauchon
Foulard Hermès et sac Vuiton
Quand le peuple est à La Concorde
Tous ceux qui prient miséricorde
Voient les gueux pendus au gibet
Grimaçant sous les quolibets
Quand le peuple est à Glacière
Tous ceux qui naissent avant Grand-Mère
Exhibent au Bal des Débutantes
Leurs pacotilles dégoûtantes
Quand le peuple passe place Pigalle
Pour y promener sa fringale
C’est là qu’le rentier s’encanaille
Elite dorée bourgeois racaille
Quand le peuple est à République
Tous ceux qui s’disent bons catholiques
Et qu’importune l’infortune
Détourne l’œil pour une thune
Quand le peuple est Place du Calvaire
Tous ceux qui s’en font adversaire
Château de cartes vont s’effondrer
De cartes Visa mal maçonnées
Quand le peuple au Trocadéro
En Don Quichotte guérillero
S’lance à l’assaut d’la Tour Eiffel
C’est l’épouvante universelle
Si le Peuple est Place de l’Etoile
C’est qu’il est mort là sous la dalle
Tous ceux qui l’vomissent et qui l’niquent
De bonnes guerres nostalgiques
De tous leurs crimes amnésiques
Le prennent toujours pour leur bourrique.
Quatre-vingt-neuf, trente, quarante-huit,
Soixante et onze, trente-six chandelles
Rêves utopies de soixante-huit
Le beau printemps des hirondelles
Tiercé, couplé, Paris placé
Toujours de révolutions s’est peuplé
Dès qu’le peuple est à République…
Allez, viens…
Ça va r’commencer !
Tous ceux qui l’vomissent et qui l’niquent
Locataires au Palais Brongniart
De lingots d’or ont fait remparts.
Quand le peuple est à La Nation
Tous ceux pour qui c’est damnation
Lèvent et verrouillent le pont-levis
De leurs villas cœur de Neuilly
Quand le peuple est à La Bastille
Le bourgeois le saigne et l’étrille
En Versaillais de bonne fortune
Tel Thiers fusillant La Commune
Quand le peuple est à La Chapelle
Tous ceux qui chérissent la pucelle
Font la queue devant chez Fauchon
Foulard Hermès et sac Vuiton
Quand le peuple est à La Concorde
Tous ceux qui prient miséricorde
Voient les gueux pendus au gibet
Grimaçant sous les quolibets
Quand le peuple est à Glacière
Tous ceux qui naissent avant Grand-Mère
Exhibent au Bal des Débutantes
Leurs pacotilles dégoûtantes
Quand le peuple passe place Pigalle
Pour y promener sa fringale
C’est là qu’le rentier s’encanaille
Elite dorée bourgeois racaille
Quand le peuple est à République
Tous ceux qui s’disent bons catholiques
Et qu’importune l’infortune
Détourne l’œil pour une thune
Quand le peuple est Place du Calvaire
Tous ceux qui s’en font adversaire
Château de cartes vont s’effondrer
De cartes Visa mal maçonnées
Quand le peuple au Trocadéro
En Don Quichotte guérillero
S’lance à l’assaut d’la Tour Eiffel
C’est l’épouvante universelle
Si le Peuple est Place de l’Etoile
C’est qu’il est mort là sous la dalle
Tous ceux qui l’vomissent et qui l’niquent
De bonnes guerres nostalgiques
De tous leurs crimes amnésiques
Le prennent toujours pour leur bourrique.
Quatre-vingt-neuf, trente, quarante-huit,
Soixante et onze, trente-six chandelles
Rêves utopies de soixante-huit
Le beau printemps des hirondelles
Tiercé, couplé, Paris placé
Toujours de révolutions s’est peuplé
Dès qu’le peuple est à République…
Allez, viens…
Ça va r’commencer !
Une ch’tit’ écriture inspirée à la lecture du beau roman de Gérard MORDILLAT, - Notre part des ténèbres -, 488 pages vieilles de dix ans mais toujours à dévorer en dix heures chrono !