Pour l'expo de Buxières
Couriot 1
L'image saisie au cours d'une visite au Musée de la Mine de Saint-Etienne -Puits Couriot- est celle de la paroi des grandes cuves qui recevaient les eaux d'exhaure du fond. Les dépôts accrochés aux parois dessinent le paysage improbable d'une stratification renvoyant au formidable amas des histoires d'Hommes et de Terre de mine qui ont dessiné tant de conquêtes sociales émancipatrices... La pseudo modernité des gouvernances actuelles ne supporte guère que la sédimentation des fortunes. Les droits des hommes et le simple respect de la nature dont ils sont locataires s'évaporent en misères. |
Couriot 2
La visite du Musée de la Mine de Saint-Etienne renvoie l'impression paradoxale d'une conservation respectueuse du travail et des travailleurs de la mine tout en figurant au travers de ces derniers et trop rares vestiges d'une histoire industrielle l'abandon dans lequel on laisse cette fortune de souvenirs de savoirs et de savoir-faire. L'image du fond saisie en bougé dans le faible éclairage d'une galerie figure ce déclin précipité dans l'éternel combat de l'ombre et de la lumière... La silhouette du grand chevalement, figé dans le silence de son inutilité d'aujourd'hui rapporte l'humanité fièrement modeste des gueules noires... Dans le même temps, ne doit-on pas s'interroger sur le regard généralement admiratif du peuple porté au patrimoine architectural laissé par ses Maîtres séculiers ou religieux comparé à l'oubli des traces de sa servitude au travail ? |
LREM
Au choix de l'observateur le quadriptique dessine La Régression En Marche -ou bien la Répression En Marche-. Les turbulences suscitées par les changements politiques intervenus en France (& sous des formes voisines dans nombre d'autres contrées) au printemps 2017 ont bousculé les codes et les consciences. Le processus de décomposition-recomposition engagé en quelques mois montre maintenant ses ressorts cachés dans les accrocs d'un parcours qui se voulait sans embûche... La République soit-disant En Marche met à mal les deux premiers piliers de notre République, Liberté et Egalité ; quant à la fraternité, elle s'efface derrière les réflexes communautaires et claniques exigeant qu'on clame d'autant plus fort le slogan du "Vivre ensemble" qu'on s'extrait de l'ensemble pour vivre à part... La brutalité de l'inhumanité banalise tous les excès, des maîtres de la fortune dans leur fuite en avant, des replis ethniques, du déni des destructions massives infligées à la nature... |